Durée du préavis pour une location meublée : les détails essentiels
Un chiffre têtu résume tout : un mois. C’est le délai de préavis, fixe et sans détour, pour quitter une location meublée en France. Ni la taille de la ville ni l’humeur du marché locatif n’y changent rien : le locataire dispose d’une liberté rare, là où la location vide impose des règles à géométrie variable.
Pour le propriétaire, la situation se corse : impossible de récupérer son bien en claquant des doigts. Il doit prévenir trois mois avant l’échéance du bail, et ce, avec des motifs dûment cadrés. La législation en 2025 ajoute son lot d’exceptions : certains profils de locataires bénéficient d’aménagements, mais rien n’est laissé au hasard. Chaque camp doit composer avec un formalisme exigeant, sous peine de mauvaises surprises.
Plan de l'article
Ce qu’il faut savoir sur le préavis en location meublée en 2025
Le contrat de location meublée ne s’improvise pas. La loi du 6 juillet 1989, renforcée par la loi ALUR, pose des repères clairs : pour une résidence principale, le locataire donne congé à tout moment, sans explication, avec un mois de préavis. Que le logement se situe à Paris, Brest ou Limoges, même règle pour tous. Le bailleur, lui, n’a pas cette flexibilité.
Voici l’essentiel à retenir sur la durée du préavis :
- Préavis locataire : un mois, sans justification, départ possible à tout moment.
- Préavis propriétaire : trois mois, uniquement à la fin du bail, et uniquement pour un motif reconnu.
Dans la pratique, le bailleur doit attendre la fin du contrat pour donner congé, et il lui faut une raison solide : vendre, reprendre le logement pour lui-même ou pour un proche, ou invoquer un motif légitime et sérieux (impayés répétés, absence d’assurance, sous-location interdite, troubles manifestes…). Une règle s’impose pour les locataires âgés : si le locataire a plus de 65 ans et des ressources limitées, le bailleur doit justifier d’une solution de relogement ou renoncer à la reprise.
Les baux particuliers, eux, font cavalier seul : bail étudiant (9 mois), bail mobilité (de 1 à 10 mois) et location saisonnière (jusqu’à 90 jours) : pour ces formules, aucun préavis n’est requis. Le contrat s’arrête tout simplement à la date prévue. Un détail qui compte : le droit de préemption du locataire ne s’applique pas en meublé, ce qui change la donne en cas de vente.
Quels délais de préavis s’appliquent au locataire et au propriétaire ?
La distinction est nette entre le locataire et le propriétaire pour le préavis en location meublée. Pour le locataire, la règle est limpide : un mois de délai, départ possible à tout moment, sans se justifier. Ce préavis s’applique aussi bien au bail classique qu’au bail étudiant (9 mois), et démarre le jour où le bailleur reçoit la lettre de résiliation.
Le propriétaire, lui, doit respecter un cadre plus strict. Il ne peut donner congé qu’à l’échéance du bail meublé, jamais avant. Son préavis est de trois mois, et il doit fournir un motif : vendre, reprendre pour lui-même, ou invoquer un motif légitime et sérieux (défaut d’assurance, loyers impayés, troubles, sous-location non autorisée…). La règle de protection du locataire âgé (>65 ans et revenus modestes) oblige le bailleur à proposer un relogement, sous peine d’annulation du congé.
Pour mieux visualiser la différence :
- Locataire : préavis d’un mois, sans condition, à tout moment
- Propriétaire : préavis de trois mois, uniquement à la date-anniversaire du bail, et avec justification
Les baux spécifiques n’imposent quant à eux aucune période de préavis. Avec le bail mobilité (1 à 10 mois) ou la location saisonnière (1 à 90 jours), le contrat se termine tout simplement à la date fixée. Aucun arrangement possible : chaque type de bail a ses propres échéances, et toute entorse aux règles peut annuler la procédure.
Résilier un bail meublé : étapes clés et conseils pratiques pour un départ en toute sérénité
Mettre fin à une location meublée réclame méthode et rigueur. Tout commence par la notification du congé, qui doit se faire par lettre recommandée avec accusé de réception, remise en main propre contre récépissé, ou via un commissaire de justice. Cette formalité lance officiellement le délai de préavis.
Pendant le mois qui suit la réception de la lettre par le bailleur, le locataire reste tenu de payer loyers et charges, même s’il quitte les lieux avant la fin du préavis. Aucun arrangement tacite ne prévaut : le dépôt de garantie ne remplace jamais le règlement du loyer.
La suite logique : organiser l’état des lieux de sortie. Ce rendez-vous, obligatoire, conditionne la restitution du dépôt de garantie. Un logement rendu propre et sans dégradation accélère les démarches et réduit les risques de conflit. Il arrive qu’un nouveau locataire prenne la relève avant la fin du préavis : avec l’accord du propriétaire, le locataire sortant peut alors être libéré de ses obligations dès l’arrivée de son successeur.
Chaque étape doit être documentée avec précision. Une procédure mal ficelée ouvre la porte à des contestations. L’expérience prouve que la clarté et la transparence dans les échanges permettent d’éviter bien des tourments, pour un départ sans accrocs.
En définitive, le préavis pour une location meublée ne laisse aucune place à l’improvisation : chaque délai, chaque formalité, chaque motif compte. Entre souplesse pour le locataire et exigences pour le bailleur, la règle du jeu s’impose. À chacun de jouer sa partition, car ici, le moindre faux pas peut coûter cher.
